Luke 7

Il est semblable à un homme qui bâtissant une maison, a foui et creusé profondément, et a mis le fondement sur la roche ? de sorte qu’un débordement d’eaux étant survenu, le fleuve est bien allé donner contre cette maison ? mais il ne l’a pu ébranler ; parce qu’elle était fondée sur la roche. 1Mais celui, au contraire, qui ayant entendu mes paroles, ne les a point mises en pratique, est semblable à un homme qui a bâti sa maison sur la terre, sans lui faire de fondement ; car le fleuve ayant donné contre cette maison, elle est tombée aussitôt ; et la ruine de cette maison a été grande.

2

Jésus-Christ guérit le serviteur d’un Centenier, ressuscite le fils d’une veuve, donne Témoignage de soi-même et de Jean-Baptiste contre les chansons et les censures des Pharisiens, et pardonne à la Pécheresse.
3Et quand il eut achevé tout ce discours devant le peuple qui l’écoutait, il entra dans Capernaüm. 4Or le serviteur d’un certain Centenier, à qui il était fort cher, était malade, et s’en allait mourir. 5Et quand le Centenier eut entendu parler de Jésus, il envoya vers lui quelques Anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur. 6Et étant venus à Jésus, ils le prièrent instamment, en lui disant qu’il était digne qu’on lui accordât cela. 7Car, disaient-ils, il aime notre nation, et il nous a bâti la Synagogue. 8Jésus s’en alla donc avec eux ; et comme déjà il n’était plus guère loin de la maison, le Centenier envoya ses amis au-devant de lui, pour lui dire : Seigneur ne te fatigue point ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; 9C’est pourquoi aussi je ne me suis pas cru digne d’aller moi-même vers toi ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. 10Car moi-même qui suis un homme constitué sous la puissance d’autrui, j’ai sous moi des gens de guerre ; et je dis à l’un : va, et il va ; et à un autre : viens, et il vient ; et à mon serviteur : fais cela, et il le fait. 11Ce que Jésus ayant entendu, il l’admira ; et se tournant, il dit à la troupe qui le suivait : je vous dis, que je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. 12Et quand ceux qui avaient été envoyés furent de retour à la maison, ils trouvèrent le serviteur qui avait été malade, se portant bien. 13Et le jour d’après il arriva que Jésus allait à une ville nommée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grosse troupe allaient avec lui. 14Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et une grande troupe de la ville était avec elle. 15Et quand le Seigneur l’eut vue, il fut touché de compassion envers elle ; et il lui dit : ne pleure point. 16Puis s’étant approché, il toucha la bière ; et ceux qui portaient le corps s’arrêtèrent, et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. 17Et le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère. 18Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : certainement un grand Prophète s’est levé parmi nous ; et certainement Dieu a visité son peuple. 19Et le bruit de ce miracle se répandit dans toute la Judée, et dans tout le pays circonvoisin. 20Et toutes ces choses ayant été rapportées à Jean par ses Disciples, 21Jean appela deux de ses disciples, et les envoya vers Jésus, pour lui dire : es-tu celui qui devait venir, ou si nous devons en attendre un autre ? 22Et étant venus à lui, ils lui dirent : Jean-Baptiste nous a envoyés auprès de toi, pour te dire : es-tu celui qui devait venir, ou si nous devons en attendre un autre ? 23(Or, en cette même heure-là il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux, et des malins esprits ; et il donna la vue à plusieurs aveugles.) 24Ensuite Jésus leur répondit, et leur dit : allez, et rapportez à Jean ce que vous avez vu et ouï, que les aveugles recouvrent la vue ; que les boiteux marchent ; que les lépreux sont nettoyés ; que les sourds entendent ; que les morts ressuscitent ; et que l’Evangile est prêché aux pauvres. 25Mais bienheureux est quiconque n’aura point été scandalisé à cause de moi. 26Puis quand les messagers de Jean furent partis, il se mit à dire de Jean aux troupes : qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité du vent ? 27Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de précieux vêtements ? Voici, c’est dans les palais des Rois que se trouvent ceux qui sont magnifiquement vêtus, et qui vivent dans les délices. 28Mais qu’êtes-vous donc allés voir ? Un Prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un Prophète. 29C’est de lui qu’il est écrit : voici, j’envoie mon Messager devant ta face, et il préparera ta voie devant toi. 30Car je vous dis qu’entre ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun Prophète plus grand que Jean Baptiste ; et toutefois le moindre dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui. 31Et tout le peuple qui entendait cela, et les péagers qui avaient été baptisés du Baptême de Jean justifièrent Dieu. 32Mais les Pharisiens, et les Docteurs de la Loi, qui n’avaient point été baptisés par lui, rendirent le dessein de Dieu inutile à leur égard. 33Alors le Seigneur dit : à qui donc comparerai-je les hommes de cette génération ; et à quoi ressemblent-ils ? 34Ils sont semblables aux enfants qui sont assis au marché, et qui crient les uns aux autres, et disent : nous avons joué de la flûte, et vous n’avez point dansé ; nous vous avons chanté des airs lugubres, et vous n’avez point pleuré. 35Car Jean Baptiste est venu ne mangeant point de pain, et ne buvant point de vin ; et vous dites : il a un Démon. 36Le Fils de l’homme est venu mangeant et buvant ; et vous dites : voici un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des gens de mauvaise vie. 37Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. 38Or un des Pharisiens le pria de manger chez lui ; et il entra dans la maison de ce Pharisien, et se mit à table. 39Et voici, il y avait dans la ville une femme de mauvaise vie, qui ayant su que Jésus était à table dans la maison du Pharisien, apporta un vase d’albâtre plein d’une huile odoriférante. 40Et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec ses propres cheveux, et lui baisait les pieds, et les oignait de cette huile odoriférante. 41Mais le Pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en soi-même : si celui-ci était Prophète, certes il saurait qui et quelle est cette femme qui le touche : car c’est une femme de mauvaise vie. 42Et Jésus prenant la parole lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire ; et il dit : Maître, dis-la. 43Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. 44Et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre ; dis donc, lequel d’eux l’aimera le plus ? 45Et Simon répondant lui dit : j’estime que c’est celui à qui il a quitté davantage. Et Jésus lui dit : tu as droitement jugé. 46Alors se tournant vers la femme, il dit à Simon : vois-tu cette femme ? je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds ; mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes, et les a essuyés avec ses propres cheveux. 47Tu ne m’as point donné un baiser, mais elle, depuis que je suis entré, n’a cessé de baiser mes pieds. 48Tu n’as point oint ma tête d’huile ; mais elle a oint mes pieds d’une huile odoriférante : 49C’est pourquoi je te dis, que ses péchés, qui sont grands, lui sont pardonnés ; car elle a beaucoup aimé ; or celui à qui il est moins pardonné, aime moins. 50Puis il dit à la femme : tes péchés te sont pardonnés.
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